MANTRA: Middle Atmosphere Nitrogen TRend Assessment

A Balloon Mission to Study Stratospheric Composition

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AUG 24, 2004 // CTV NEWS // Transcript

A RESEARCH PROJECT NEAR SASKATOON IS TRYING TO SHED LIGHT ON THE OZONE LAYER. THE OZONE LAYER IS CONSIDERED THE WORLD'S SUNSCREEN, BECAUSE IT SHIELDS US FROM THE SUN'S ULTRA VIOLET RAYS. BUT THERE'S DEBATE OVER DEPLETION OF THE OZONE LAYER. SCIENTISTS FROM THE UNIVERSITIES OF TORONTO, YORK, WATERLOO AND FROM ENVIRONMENT CANADA ARE TRYING TO COME UP WITH SOME ANSWERS. DOUG LETT REPORTS.


THIS IS ONE OF SEVERAL BALLOONS BEING LAUNCHED FROM A BASE NEAR SASKATOON. ITS CARRYING INSTRUMENTS TO MEASURE THE EARTH'S OZONE LAYER. AND LEVELS OF CHEMICALS THAT PLAY A ROLE IN DEPLETING OZONE. A FEW YEARS AGO SCIENTISTS THOUGHT OZONE DEPLETION WAS UNDER CONTROL, BECAUSE OF WORLDWIDE MEASURES TO REDUCE THE CHEMICALS THAT CAUSE IT. NOW THERE'S DEBATE OVER WHAT IS ACTUALLY HAPPENING.

Tom McElroy: "Ozone layers in the Arctic are actually going down a little more in alternate years. The severity of ozone reduction in the Arctic appears possibly to be increasing."

RESEARCHERS TEND THE INSTRUMENTS THAT MEASURE WHAT'S HAPPENING. THEY DO KNOW THERE ARE FEWER OZONE DEPLETING CHEMICALS IN THE ATMOSPHERE. BUT THERE'S DEBATE WHETHER THE OZONE LAYER HAS STABILIZED. STELLA MELO IS A RESEARCHER AT THE UNIVERSITY OF TORONTO.

((Stella Melo: We haven't seen the signs of a stopping of the depletion, but we're not expecting a huge depletion in the future anymore.))

IT ISN'T EASY. CONDITIONS HAVE TO BE JUST RIGHT TO LAUNCH THE BALLOONS, WHICH ARE TRACKED FROM THIS BASE. THEY HOPE TO LAUNCH A HUGE BALLOON 25 STORIES HIGH THIS WEEK OR NEXT TO A HEIGHT OF NEARLY 40 KILOMETRES.

((Tom McElroy: We need very special conditions. We need the wind at high altitudes to be very light, so we can make a long duration flight without the balloon blowing away. It has to be within range of our telemetry so we can record the data.))

((Data from these flights will eventually be made available to researchers from around the world. The big goal is trying to keep people, plants and animals safer by better understanding of the ozone layer - the sunscreen of the world.))




AUG 19, 2004 // LE DEVOIR // PAGE: A2 (LES ACTUALITÉS)

Un ballon de 25 étages sera lancé dans l'atmosphère

KEYWORDS: AGENCE SPATIALE [ADJ] CANADIENNE, Odin, SCISAt, ENVISAT

Francoeur, Louis-Gilles
L'Agence spatiale canadienne et Environnement Canada vont lancer au cours des prochaines semaines une série de ballons-sondes dans la haute atmosphère - dont un ballon géant de la hauteur d'un édifice de 25 étages! - pour aider les chercheurs de divers pays à calibrer, grâce à des données empiriques, plusieurs satellites d'étude actuellement en fonction dans l'espace.

C'est à la base aérienne de Vanscoy, en Saskatchewan, que se prépare le lancement du ballon géant qui transportera les 630 kilos d'instruments de mesure à près de 40 kilomètres d'altitude, dans la stratosphère. Ce programme de recherche, baptisé MANTRA (Middle Atmosphere Nitrogen Trend Assessment, ou évaluation des tendances en azote dans l'atmosphère moyenne), ne se limite pas à mesurer les concentrations de chlorofluorocarbones (CFC), les principales molécules à l'origine de l'amenuisement de la couche d'ozone autour de la Terre. Plusieurs instruments, dont un d'origine française destiné par exemple à mesurer les concentrations de bromes, vont s'attarder à réaliser divers autres types de mesures.

On se souviendra que la communauté internationale a signé en 1987 à Montréal un protocole visant à réduire les émissions de substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Celle-ci agit comme un filtre qui réduit la nocivité des rayonnements ultraviolets en provenance du Soleil. Le protocole de Montréal est considéré comme le traité environnemental international le plus efficace. Signé quelques années à peine après la découverte du mégaphénomène planétaire, il a non seulement donné lieu à une explosion d'études internationales sur l'évolution du filtre solaire de la planète, il a aussi rapidement été suivi d'amendements qui en ont constamment resserré l'application. Le contraire, en somme, de ce qu'on voit dans d'autres dossiers environnementaux, notamment celui des changements climatiques.

Selon le directeur du programme des sciences spatiales, David Kendall, les mesures empiriques que les nombreux ballons vont effectuer dans le cadre de ces lancements vont permettre de calibrer notamment le satellite SCISAT, lancé l'an dernier par le Canada. De Vanscoy, France Goutail, du CNRS (France), explique que d'autres instruments mis au point au sein de cette institution scientifique vont contribuer à calibrer notamment le satellite franco-suédois ODIN et même le puissant ENVISAT, lancé l'an dernier par la France. Même si tous ces satellites ont des missions diverses, ils suivent tous à leur façon l'évolution de la couche d'ozone terrestre.

Les ballons ont un avantage sur les satellites, explique David Kendall en entrevue. En effet, beaucoup plus stationnaires, ils peuvent analyser les variations quotidiennes de la couche d'ozone. Ces variations peuvent atteindre 15 % à un même endroit en une journée. Cela, dit-il, permet de relativiser les mesures mensuelles des satellites en fournissant aux chercheurs la fourchette des variations fines afin de mieux extirper, à partir des données, les tendances à long terme. Aussi, ajoute ce chercheur de l'Agence spatiale canadienne, ce n'est qu'après des séries de données portant sur plusieurs années - de cinq à sept ans minimum - qu'on peut envisager de dire si les concentrations de l'ozone stratosphérique évoluent à la baisse ou à la hausse.

Selon France Goutail, qui participait au dernier congrès international sur la couche d'ozone en Grèce en juin, la communauté scientifique constate que les concentrations de CFC ont commencé à diminuer depuis l'an 2000 dans l'atmosphère de la Terre. Mais comme ces molécules dommageables pour la couche d'ozone ont une durée de vie d'environ 100 ans, il est tout à fait normal, dit-elle, qu'on ne puisse percevoir avant longtemps la moindre amélioration de la couche d'ozone elle-même. Pour l'instant, dit-elle, les mathématiciens tentent tout au plus de prédire à quel moment on devrait mesurer tangiblement une amélioration, soit dans 30 à 50 ans.

Il y a quatre ans, le lancement d'un ballon géant d'une hauteur de 80 mètres, comme celui qu'on s'apprête à lancer, avait créé tout un émoi. En effet, le ballon-sonde s'était stationné, si l'on peut dire, à une altitude de 30 000 pieds, soit précisément à l'altitude des vols commerciaux transatlantiques. Le largage des instruments au sol, qui aurait envoyé le ballon exploser aux limites de l'espace, n'a pas fonctionné. Fait à noter, les services météorologiques d'Environnement Canada, à Montréal, avaient prédit à environ 100 kilomètres près son point de chute, de l'autre côté de l'Atlantique, quelque part entre la Suède et la Finlande. Deuxième surprise: l'instrumentation avait été retrouvée en grande partie intacte!

 

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